Nº 169

Sans commentaire

Nicole Belloubet (garde des Sceaux) : Évidemment… c’est sûr

« L’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave. »« Il n’y a aucun doute là-dessus. Je n’avais pas à dire ça, c’est sûr. »

Clémentine Billé : Les lignes bougeront encore

« Être cisgenre c’est l’inverse d’être transgenre. On se reconnait dans son genre de naissance. Je suis née dans un corps de femme et je me reconnais en tant que femme, je suis une femme cisgenre. Et être non-binaire ? C’est se reconnaître ni dans le genre féminin, ni dans le genre masculin. Difficile de l’admettre quand sur chaque formulaire à remplir on est obligé de cocher l’un ou l’autre (sauf dans quelques rares pays où le genre neutre est reconnu), et pourtant ! Il existe même le genre fluide, ce qui signifie qu’on peut être l’un ou l’autre selon les périodes de sa vie, mais ça, c’est encore une autre histoire. Ainsi, une personne skoliosexuelle n’a pas d’attirance pour des organes génitaux spécifiques, mais plutôt un intérêt pour la façon dont les autres perçoivent leur place dans l’éventail des genres. La personne skoliosexuelle peut aussi ne pas s’identifier à un genre spécifique. La skoliosexualité inclut donc une sexualité fluide et se revendique très inclusive. Si certaines personnes s’y reconnaissent, il faut dire que l’expression ne fait pourtant pas animité. Déjà en raison de l’étymologie du e. Skolio vient du grec et signifie « tortueux », comme dans skoliose par exemple, ce qui porterait une connotation négative. D’autres craignent une fétichisation des personnes transgenres. D’autres encore regrettent cette séparation entre les personnes transgenres d’un côté, cisgenres de l’autre. Le fait est que comme chaque nouveau terme, il est encore poreux. Et que d’autres mots lui sont parfois préférés. Il y a le terme ceterosexuel ou allotroposexuel. Nul doute que dans les prochaines années, les lignes bougeront encore pour en fin trouver une place à tous. »

Marlène Schiappa (secrétaire d’État) : Non pas…

« En visite hier dans un lycée d’Hazebrouck (Nord), Marlène Schiappa a été invitée par des élèves de l’option “Cinéma” à choisir, parmi trois issues possibles, la fin de leur court-métrage sur les violences conjugales. La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes a opté pour celle où la femme, victime de maltraitances, se saisit d’une carabine et tue son époux. “Non pas parce que je suis pour le fait de tuer, loin de là, mais cela n’est qu’une fiction. Aussi, si cela pouvait faire prendre conscience à un mari violent que lui-même pourrait un jour se retrouver avec un fusil pointé sur lui, alors cela pourrait provoquer une réaction chez lui”, s’est-elle expliquée, rapporte ce matin la Voix du Nord. »

Une trentaine d’agents EDF : Devoir accompli

« Une trentaine d’agents EDF, tous cégétistes venus de toute l’Île-de-France, s’est en réalité donné une tout autre mission jeudi matin : une coupure d’électricité pour contester le projet de réforme des retraites. Mardi, sur le perron de Matignon, Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT, avait prévenu que ces actions “ciblées” visant grandes entreprises et préfectures allaient s’intensifier. Ce qui ne se ferait pas sans toucher aussi quelques habitants. “Regrettable”, reconnaît Martinez qui soutient ces opérations, dénoncées par son homologue de Force ouvrière, Yves Veyrier. […] “Le gouvernement ne veut pas dialoguer, il n’y a que le rapport de force. Alors, on revient comme en 1789.”Place à l’action. “On ramène les cagoules pour tout le monde et après on y va”, lance un agent. Objectif : marcher jusqu’au poste source à quelques pas. […] “Bien sûr, on ne touchera pas à l’hôpital. Mais malheureusement, y aura des dommages collatéraux. On ne peut pas y échapper.” […] L’adrénaline redescendue, on applaudit en annonçant le tableau de chasse des coupures : “La préf, le commissariat, un data center, la BNP.” Plus tard, ils apprendront que le tramway a aussi subi les conséquences de leur action, ce qui n’était pas prévu. Dommage que “Carrouf” n’ait pas été privé de jus par la même occasion, regrette-t-on : “La grande distrib qu’est-ce qu’elle fait mal.” Sentiment du devoir accompli, sans regret […]. »Mais je ne suis pas Robespierre ! Je ne suis ni pommadé ni sanguinaire et ce personnage historique me révulse plutôt ! Voilà cependant l’image que certains se font de moi !