Nº 176

Sans commentaire

Michel Charasse (1941-2020) : Si tu parles…

« Claire [une très jeune femme, relation amoureuse du président François Mitterrand, pendant les huit dernières années de sa vie] se souvient aussi du geste de Michel Charasse, le fidèle conseiller à qui François Mitterrand pouvait tout demander, le gardien des secrets. Dans une voiture qui filait Quai Voltaire, le mamelouk du président qu’elle aimait bien pourtant, l’avait regardée d’un drôle d’air en faisant glisser son pouce sous sa gorge : “Si tu parles…” »

Éric Piolle : Je vise

« Ce que je vise, c’est de dépasser les 25 % au premier tour de la présidentielle. »

Elsa Gambin et al. : La neutralité journalistique n’existe pas

« Nous, journalistes, considérons par ailleurs que les grand-es patron-nes de médias, directeurs et directrices de rédaction, animateurs et animatrices, chroniqueur-ses, confrères et consœurs qui ont créé ce gouffre professionnel et éthique, cette insulte au métier, en toute connaissance de cause, jouent délibérément un rôle dans la montée du fascisme, du racisme, de l’antisémitisme, des LGBTQIphobies et de la misogynie en France et qu’ils et elles en seront en partie responsables. Offrir à ces personnes un boulevard pour leurs agendas, leur proposer tribunes, articles et émissions dans des dizaines de médias contribue à répandre et banaliser ces idéologies haineuses, et à façonner des candidat-es et des opinions.
Nous, journalistes respectueux-ses des valeurs démocratiques, considérons qu’il n’y a pas à débattre avec les personnes prônant des idées fascistes, racistes, xénophobes, sexistes, homophobes et négationnistes mais seulement à les combattre et/ou les invisibiliser. Et que cela est aussi le rôle des journalistes de ne pas faciliter ces diatribes hideuses.(…)
Ce métier que nous faisons chaque jour avec intégrité et professionnalisme ne peut être un tremplin pour les idées d’extrême droite, idées qui excluent de fait les personnes susnommées. Si la neutralité journalistique n’existe pas, la subjectivité, elle, tout comme la liberté d’expression, ne peuvent en aucun cas servir de caisse de résonance aux pires moments de notre histoire pour en faire un revival infect, simplement pour le plaisir de l’audience.
Nous, journalistes promoteurices des droits humains, combattrons ces idées rances et dangereuses.
Nous, journalistes promoteurices des droits humains, ne nous tairons pas.
Elsa Gambin, Julie Chansel, Gaspard Glanz, Laure Dasinieres, Martin Clavey
Merci de signer notre pétition. »

Arnaud de Belenet (sénateur) : L’honneur, notion quelque peu obsolète

« L’article 371 du Code civil dispose que “l’enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses père et mère”. Cette formulation traduit la volonté du législateur d’ériger une obligation juridique basée sur une solidarité intergénérationnelle fondée sur la morale. L’honneur paraît difficile à appréhender dans une époque où les relations familiales sont de plus en plus complexes. La prise en compte des besoins de l’enfant semble rendre cette notion quelque peu obsolète. En effet, l’honneur reste une valeur très subjective, péniblement applicable sans différenciation à toutes les relations parents-enfants tant le vécu, la culture, l’histoire, les valeurs et l’éducation peuvent varier d’une famille à une autre. »

Dominique de Villepin : Femme en politique

« Il n’y a pas de femme normale en politique : il n’y a que des hystériques ou des filles-mères. »

Alexandre Orlov (ancien ambassadeur de Russie en France) : La faute à Sciences Po et à l’ENA

« Je crois qu’on peut porter à l’actif d’Emmanuel Macron sa volonté évidente de trouver des solutions à des conflits dans différents points du globe. Nous avons tous en tête son discours sur l’Europe à la Sorbonne et son intervention devant les ambassadeurs de France sur les relations avec la Russie. Ces initiatives ont fait date. Si ces avancées intéressantes n’ont toujours pas abouti à des actes, la faute n’en revient pas uniquement au président français. Force est de constater qu’il n’a pas été suivi par ses partenaires européens et par ce qu’Emmanuel Macron a appelé l’État profond qu’il a dénoncé devant les ambassadeurs. Malheureusement, cet État profond russophobe se reproduit chaque année au sein de Sciences Po et de l’ENA. Emmanuel Macron a tout à fait raison de vouloir réformer ces institutions qui tirent la France vers le passé et compliquent sa tâche de normaliser ses relations avec la Russie. Cela montre aussi la marge de manœuvre très étroite qu’il a aujourd’hui dans le domaine de la politique étrangère étant donné la délégation d’une partie importante de la souveraineté nationale à Bruxelles, d’une part, et la manière dont est formée l’élite de la France, de l’autre. »