Nº 154

Sans commentaire

La grâce

« D’une, Thérèse se multiplia en quatre : femme, elle devint féministe ; épouse et mère, elle divorça ; sans identité politique, elle épousa l’extrême gauche ; hétérosexuelle, elle se fit lesbienne. Métamorphose totale, qui ne l’empêcha nullement de rester d’une simplicité, d’une franchise et d’une chaleur humaine hors du commun. Ce genre de libération, qui rappelle la grâce, augmente les personnes sans modifier leur nature. »
Thomas Clerc

Patience et écoute

« Après avoir pris la tête d’une famille fracturée, chacun reconnaît aujourd’hui qu’à force de patience et d’écoute, Nicolas Sarkozy a réussi à mettre autour de la table tous ceux qui voulaient la renverser. Mais, au-delà, Nicolas Sarkozy possède trois qualités essentielles qu’il est le seul aujourd’hui à réunir : la légitimité puisqu’il a été élu – pas autoproclamé – pour conduire l’opposition ; l’autorité pas seulement par tempérament mais de par son expérience de chef d’État ; et la capacité comme la volonté de proposer un socle collectif de propositions. »
Brice Hortefeux

Idées en vrac

« J’adhère aux idées de Jean-Luc Mélenchon que je vais énoncer en vrac : une vraie alliance militaire avec Poutine, une destruction sans pitié de l’État islamique, le refus de toute allégeance avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, la sortie de l’euro, la création d’une monnaie universelle telle que la préconisent les Chinois pour ne plus dépendre du dollar, des plans pharaoniques pour développer les ressources des Océans, une sixième République où la société civile, à travers le droit d’initiative et le référendum, aurait constamment et à tous les niveaux son mot à dire, un accueil généreux pour les réfugiés, mais simultanément une politique étrangère qui s’attaquerait aux causes de cet afflux de migrants et non à leur conséquence. Et des mots qui font rêver comme insoumission, indépendance et, surtout, peuple. Ce peuple français dont on avait oublié jusqu’à l’existence. Et, enfin, même si cela déplaît, se résoudre à moins consommer, à ne pas vouloir toujours plus. Bref, “small is beautiful”, pour revenir au slogan des années soixante. Quand on lui fait remarquer qu’il n’est pas toujours très loin de Marine Le Pen, il rétorque que c’est elle qui lui a piqué ses idées. »
Roland Jaccard