Nº 151

Sans commentaire

Des réponses fortes… une guerre totale

« Face à cet acte fort [Ndlr : les révélations de WikiLeaks sur les écoutes américaines en France], il convient d’adopter des réponses fortes. La première et la plus logique est l’arrêt immédiat de cette ténébreuse affaire que nous avons dénoncée dans Marianne il y a plus d’un an : le fameux et fumeux traité de commerce trans-atlantique (Tafta) entre l’Union européenne et les États-Unis qui fait la part belle aux multinationales. Après ces révélations, il est désormais clair, n’en déplaise à tous les « lou ravi » de l’atlantisme, que nous sommes en guerre économique avec les États-Unis. Il y va de notre survie, car cette guerre n’est pas moins offensive que celle que nous mène la Chine. Une guerre totale, puisqu’elle veut faire porter le poids des turpitudes de l’économie financière américaine sur les épaules du monde en général et celles de l’Europe en particulier.Il faut avoir le courage de quitter l’OTAN. C’est le second acte fort. Commençons par adopter sans tarder la politique de la chaise vide pour la prochaine réunion de l’organisation. Il faut avoir la volonté politique d’engager ici une de ces grandes querelles sans lesquelles un pays finit définitivement par sortir de l’Histoire. »
Joseph MACE-SCARON

Ce n’est guère mieux

« Nous vivons une époque trouble. Un personnage de roman de Mikhaïl Bulgakov, le professeur Préobrajensky, déconseillait la lecture des journaux soviétiques avant le déjeuner. Profession oblige, je lis beaucoup la presse occidentale, et croyez-moi ce n’est guère mieux pour la digestion que la presse soviétique. Tous les jours j’apprends par la presse que les trois menaces du monde moderne sont dans l’ordre la Russie, Ebola et l’État islamique. »
Alexandre ORLOV