Nº 142

Sans commentaire

Je suis une sainte

« Première possibilité : je voulais être en mesure d’écrire ce livre, Belle et Bête, je voulais décrire cet individu si singulier. Il s’agirait donc d’une sorte de reportage, d’enquête de terrain que j’aurais poussée jusqu’à éprouver des sentiments très forts pour lui – car il faut aimer, et haïr aussi, pour connaître quelqu’un. La deuxième explication envisageable, c’est que je suis une sainte et que je voulais le sauver.Une sainte ?Oui, une sainte. C’est ce que je dis dans Belle et Bête. Je suis une sainte au sens où je me sens obligée de sauver ceux qui sont honnis et méprisés. Dominique Strauss-Kahn était la personne idéale pour cela. Je voulais le sauver de son enfer. Et pour sauver, il faut aimer. ».
Marcela IACUB

Crimes contre l’humanité

« Déjà grinçante sur scène, Audrey Vernon se montre plus féroce encore en coulisses : “Des gens comme Mittal ou Steve Jobs – avant sa mort – ont leur place devant les tribunaux pour crimes contre l’humanité, ce sont eux les dictateurs modernes, les exploiteurs.”D’une sincérité désarçonnante, la comédienne parle sans filtre. Et donc sans filet. “Quand je suis invitée dans des talkshows, chez Ardisson ou Baffie, beaucoup de ce que je dis est jugé trop trash et coupé au montage…” Et l’humoriste socialement indignée surprend quand elle défend aussi les pirates somaliens, même quand ceux-ci prennent des otages. Entre le pot de terre et le pot de fer, entre le Nord et le Sud, elle a fait son choix. ».
Audrey VERNON