Dossier thématique

Penser avec… Alain Besançon

Alain Besançon nous a quittés ce 8 juillet 2023. Il fut l’un des fondateurs de Commentaire. Compagnon et conseiller fidèle, il y a publié plus de deux cents articles dont nos lecteurs trouveront ici quelques-uns qui ne suffiront pas à illustrer l’ampleur de son savoir et la diversité des sujets qu’il traitait, mais qui montreront la force de son style et la vigueur de ses arguments.
Très jeune il avait recherché plus de justice dans nos sociétés et il avait été tenté par le communisme. Il avait appris le russe et s’était rendu en Russie étudier l’histoire de ce pays. À la recherche d’une cité idéale, il avait trouvé le mensonge et la tyrannie. Il ne cessa depuis de les dénoncer. Quand, voilà plus de vingt ans, son ami Martin Malia, le savant historien américain, avança l’idée que la Russie s’intégrait à l’Europe, il montra que c’était peu probable et que le mensonge et la tyrannie renaissaient à Moscou. Il y retourna cependant saluer le grand Soljénitsyne, mais revint sans illusion. La suite lui a donné raison.
Comme on le verra au fil de cette sélection d’articles, son autre sujet de préoccupation et d’étude fut la religion chrétienne et son évolution en Europe et en Occident. Il y témoigna d’un grand talent d’historien et de théologien, sans jamais dissimuler ses convictions et ses appréhensions.

Ce texte et la sélection d’articles qui suit ont paru dans notre newsletter du 14/09/23.

L’angoisse dans le christianisme

L’angoisse dans le christianisme

En écrivant le texte qui va suivre, j’ai voulu offrir une réflexion d’historien née sur mon lit d’hôpital. Elle porte sur le traitement de l’angoisse dans le christianisme du temps de la Réforme protestante et catholique, et en particulier sur la forme d’angoisse que suscitait le jansénisme et qui pesait si lourd sur la relation de Pascal à son Dieu.

Par Alain Besançon

Nº 175 / automne 2021

L’héritage du christianisme aujourd’hui

L’héritage du christianisme aujourd’hui

Alain Besançon s’interroge sur ce que la période contemporaine a retenu du christianisme. Selon lui, il y a une persistance de la vie spirituelle chrétienne. Sa pensée, ses mœurs et son héritage politique sont « toujours capables de combler les âmes, et de nourrir les intelligences sous le soleil de la foi »

Par Alain Besançon

Nº 161 / printemps 2018

L’islam et ses attraits

L’islam et ses attraits

L’islam doit être jugé non pas sur son rapport à Dieu – comme font souvent les chrétiens – mais sur son rapport au monde. C’est ce rapport qui fait de lui « une bonne religion » et nourrit la fidélité de ses adeptes. L’article qui suit analyse les raisons de l’attrait qu’exerce sur notre monde moderne la religion musulmane, en dépit de ses agressions

Par Alain Besançon

Nº 156 / hiver 2016

La pensée Poutine

La pensée Poutine

On écrit souvent que Poutine est imprévisible. Il l’est dans une mesure qui tient à son caractère et à sa position professionnelle. Un politicien conserve généralement une certaine ambiguïté s’il ne veut pas être prisonnier de ses déclarations. Ainsi Obama, Merkel, Hollande, Sarkozy, n’importe qui. Grâce à la lecture croisée de plusieurs ouvrages récents consacrés au Président russe, tentons toutefois de définir ce qu’est la « pensée Poutine »

Par Alain Besançon

Nº 149 / printemps 2015

La Russie et les crédulités françaises

La Russie et les crédulités françaises

Extraites du livre d’Alain Besançon « Sainte Russie », ces quelques pages traitent de la fascination qu’exerce la Russie sur la France. Bercée d’illusions, la vision française oscille selon l’historien entre slavophilisme et occidentalisme

Par Alain Besançon

Nº 138 / été 2012

La religion de Flaubert

La religion de Flaubert

Longtemps j’ai mal lu La Tentation de saint Antoine, en sautant, en m’ennuyant. Je viens de la reprendre. C’est le livre où Flaubert s’est livré le plus ouvertement, le plus sincèrement. Il offre le résultat d’une longue enquête conduite avec un immense sérieux sur la question la plus importante que devraient se poser tous les hommes : à quoi sont-ils ordonnés, à Dieu ou au néant ?

Par Alain Besançon

Nº 132 / hiver 2010

Observations sur le célibat des prêtres séculiers

Observations sur le célibat des prêtres séculiers

Alain Besançon se penche en historien sur la tradition très ancienne du célibat des prêtres séculiers. À l’aune des évolutions nombreuses qu’a connues l’Église catholique au cours du siècle dernier, la continence continue-t-elle d’aller de soi ?

Par Alain Besançon

Nº 128 / hiver 2009

Réflexions sur l’esprit du protestantisme

Réflexions sur l’esprit du protestantisme

Quelle que soit la manière dont il est devenu protestant, par hérédité, coutume ou par choix personnel, l’homme développe une sensibilité particulière qui pousse en lui des racines profondes. Dans un pays comme la France, où les protestants sont minoritaires et souvent endogames, ils gardent souvent une allure, presque un type reconnaissable au physique et au comportement. À l’égard des catholiques, il faut comprendre ce qui les étonne et les choque

Par Alain Besançon

Nº 119 / automne 2007

Sur l’histoire de la Russie

Sur l’histoire de la Russie

« La Russie, disait Churchill, est un mystère enveloppé dans une énigme. » De fait, on s’est beaucoup trompé sur ce pays. Pourtant le monde russe est beaucoup plus simple que n’est le monde des vieilles nations européennes, beaucoup plus simple que ne le sont les États-Unis. Alors, où se situe la difficulté ?

Par Alain Besançon

Nº 110 / été 2005

Les frontières de l’Europe (I)

Les frontières de l’Europe (I)

Dans cet article en deux parties, Alain Besançon revient d’abord sur la formation de l’Europe et l’évolution progressive de ses frontières depuis l’Empire romain jusqu’à l’époque contemporaine. Il s’intéresse ensuite à la question, aujourd’hui brûlante, de la place au sein de l’espace européen de l’Ukraine, qu’il considère comme la clé et la condition d’existence de l’impérialisme russe.

Par Alain Besançon

Nº 105 / printemps 2004

Les frontières de l’Europe (II)

Les frontières de l’Europe (II)

Dans cet article en deux parties, Alain Besançon revient d’abord sur la formation de l’Europe et l’évolution progressive de ses frontières depuis l’Empire romain jusqu’à l’époque contemporaine. Il s’intéresse ensuite à la question, aujourd’hui brûlante, de la place au sein de l’espace européen de l’Ukraine, qu’il considère comme la clé et la condition d’existence de l’impérialisme russe.

Par Alain Besançon

Nº 105 / printemps 2004

La Russie est-elle européenne ?

La Russie est-elle européenne ?

Dans cet article rédigé peu de temps après la parution de « Russia under Western Eyes », Alain Besançon commente la thèse de Martin Malia selon laquelle « il n’existe rien de tel qui serait l’essence de la Russie « éternelle » »

Par Alain Besançon

Nº 87 / automne 1999

Mémoire et oubli du communisme

Mémoire et oubli du communisme

Afin que l’amnésie et le commerce des grâces amnistiantes ne florissent pas trop dans notre pays, Alain Besançon dresse une grande fresque historique consacrée au communisme, à sa mémoire et à l’oubli que l’on a de ses crimes

Par Alain Besançon

Nº 80 / hiver 1997

Instructions aux diplomates

Instructions aux diplomates

À l’École d’Administration, les jeunes gens qui se destinent à la diplomatie doivent s’orienter tout seuls dans le champ miné des soviétologies rivales, et n’ont aucun moyen de décider a priori entre les spécialistes de l’URSS, dont aucun ne pense que tous les autres ont raison

Par Alain Besançon

Nº 31 / automne 1985

Pour Kostas

Pour Kostas

D’Ulysse Kostas Papaïoannou avait les mille tours, mais pas la ruse, toutes les ressources de l’esprit, mais pas l’ambition. Cette revue continuera de dire ce que fut pour nous son esprit fertile, plus juste encore que savant et parfaitement sage puisqu’il laissait un petit coin à la folie

Par Raymond Aron, Alain Besançon, Claude Roy

Nº 16 / hiver 1981

Soljénitsyne à Harvard

Soljénitsyne à Harvard

On peut se demander si le régime soviétique, en ôtant les repères du bien et du mal, n’a pas fait choir le peuple russe de la barbarie dans la sauvagerie. Eh bien non. Soljénitsyne est la preuve vivante du contraire

Par Alain Besançon

Nº 4 / hiver 1978