Depuis 1999, l’Union européenne et le Mercosur négocient un traité de libre-échange. Mais, derrière cette entente officielle, un profond malaise grandit. Les agriculteurs français redoutent l’afflux de produits sud-américains à bas prix, jugés issus d’un modèle productiviste aux normes sociales, sanitaires et environnementales bien moins strictes. Alors que l’Allemagne, première puissance industrielle européenne, bénéficiera de nouvelles opportunités pour ses voitures, la France, première puissance agricole, pourrait subir la concurrence des viandes en provenance du Mercosur. Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des Affaires européennes à l’Assemblée nationale, décrypte les causes de cette inquiétude croissante.
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