Tout vient, on le sait, d’un maigre opuscule de Stéphane Hessel, vieil homme en colère et jeune génie de la communication postmoderne : une dizaine de pages qu’on peut acheter sans s’appauvrir et lire sans s’enrichir3. De la véhémence moralisatrice à l’état pur, une virulence gagée sur une indigence, une incantation nostalgique qui s’étrangle dans un hoquet courroucé. Le succès est prodigieux, celui du livre d’abord, inattendu, monumental, qui
Misère de l’indignation
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