Une claque en hiver Cinq armées soviétiques, regroupant 450 000 hommes, soit trois fois plus d’hommes que ne leur opposait l’armée finlandaise, attaquèrent la frontière sur ses 1 260 kilomètres. Mais, si l’Armée rouge avait pour elle le nombre, ses chefs, persuadés que le combat serait gagné en quelques semaines, ne les avaient pas équipées comme il convient dans un pays où les températures d’hiver oscillent entre -10 °C et -40 °C. De plus, les soldats devaient se ba
Quand Poutine se prend pour Staline
Pierre Rigoulot et Florence Grandsenne ont été le directeur et la rédactrice en chef d’Histoire & Liberté, la revue de l’Institut d’histoire sociale qui a fait suite à Est & Ouest puis aux Cahiers d’histoire sociale. Devant la référence appuyée de Vladimir Poutine à la « Grande guerre patriotique », celle de Koutouzov contre Napoléon et celle de Staline contre Hitler, ils ont voulu, dans Quand Poutine se prend pour Staline (Buchet/Chastel, 2023, 256 p.), rappeler ce qu’avait été cette guerre entre 1941 et 1945, ses prémices et ses conséquences, et montrer en quoi il n’est guère possible, malgré le patriotisme et la mort de 27 millions de Soviétiques, de la présenter comme un modèle d’opposition au nazisme.
On en trouvera ci-dessous trois extraits : le premier est consacré à la guerre soviéto-finlandaise (hiver 1939-1940), quelque peu oubliée ; le deuxième à la gigantesque aide américaine, largement minimisée par Vladimir Poutine, qui a été apportée à l’URSS pendant la guerre ; le troisième à cet art consommé du mensonge que l’actuel maître du Kremlin a si bien hérité du Petit Père des peuples.
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