Jean-François Revel (1924-2006), dès la naissance de notre revue, en a été l’ami fidèle et le collaborateur régulier. Critique des philosophes modernes, publiciste puissant, il a été l’un des principaux écrivains politiques de la fin du XXe siècle et du début du XXIe.
Lors d’une réunion de Commentaire, on avait comparé sa pugnacité à celle des fantassins espagnols décrits par Bossuet dans son éloge du Grand Condé. Comme il avait, ce jour-là, opiné avec plaisir, on reprendra aujourd’hui cette comparaison : ses articles et ses livres sont comme de « gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute et lançaient des feux de toutes parts ». Ainsi était Revel, magnifique, campant dans cette époque qu’il n’aimait guère.
À l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance, nos lecteurs trouveront dans la lettre qui suit quelques-uns de ses articles parus dans la revue.
|