Les Grâces dans la diplomatie En moins d’un mois, Virginia avait réussi à capturer l’attention de Napoléon III et à conquérir la cour et la ville : Décidément, la reine de la saison est nommée, constatait Henri de Pène dans Le Nord. C’est cette beauté incomparable que l’Italie nous a envoyée, madame la comtesse de Castiglione. L’Italienne à Paris, tel est le titre d’une symphonie que l’admiration chante du matin au soir et du soir au matin.
La cousine aux beaux yeux
Il restait beaucoup à révéler de Virginia Verasis, comtesse de Castiglione. Sa devise, « Moi, c'est moi », dit à la fois la nature trempée et le caractère insaisissable de cette coqueluche du second xixe siècle, reconnue de l'un et de l'autre côté des Alpes pour son incomparable beauté. Missionnée dès ses dix-huit ans par son cousin Camillo Cavour pour séduire Napoléon III, elle devint l'arme fatale du gouvernement piémontais pour œuvrer, depuis l'alcôve, à l'unification italienne et obtenir le soutien de la France dans le conflit opposant le Piémont à l'Autriche.C'est à cette personnalité haute en couleur que Benedetta Craveri, membre de notre comité de rédaction, a consacré son dernier ouvrage, La Contessa (Flammarion, 2021, 556 p.). Nous la remercions, ainsi que son éditeur, de nous avoir confié les quelques pages qui suivent, relatant l'arrivée flamboyante, à Paris, de celle qu'on surnommait alors « la Perle d'Italie ».
COMMENTAIRE
La suite est réservée aux abonnés ayant un abonnement numérique...
Continuez à lire votre article en vous abonnant ou en achetant l'article.
Je suis abonné ou j'ai déjà acheté l'article