Ximénès Doudan, « une perle inconnue »

Ximénès Doudan, « une perle inconnue »

« C’est un poids bien pesant, pensait Voltaire, qu’un nom trop tôt fameux », et le singulier personnage dont il est question dans le texte qui suit ne l’aurait sans doute pas contredit. Faiseur de mystères jusqu’aux circonstances de sa naissance au début  du xixe siècle, maître du goût littéraire sans avoir jamais publié le moindre livre, conseiller habile et discret de son ami le duc Victor de Broglie sous la monarchie de Juillet, Ximénès Doudan demeura toute sa vie dans une ombre savamment cultivée. Seule la publication posthume de sa correspondance, en 1876, put révéler l’éclat de celui que Guizot qualifiait de « perle inconnue », et auquel Sainte-Beuve reconnaissait « le plus aimable des esprits ». Laurent Theis, qui vient de lui consacrer son dernier essai, nous présente cette personnalité extraordinaire.

Commentaire

« Il y a longtemps que je pense que celui qui n’aurait que des idées claires serait assurément un sot. »1 Cette citation, Louis Pasteur, dans son discours de réception à l’Académie française le 27 avril 1882, l’attribua à « ce psychologue d’un esprit éminent », sans le nommer. Mais ses nouveaux confrères durent facilement l’identifier, tant son nom, depuis près de six ans, circulait dans le monde littéraire, et aussi politique. Cette pensée qui sonne comme une max

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Laurent Theis

Laurent Theis

Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’histoire. Il a récemment établi une nouvelle édition des Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps de François Guizot, dont il est le spécialiste (Perrin, 2024).