Peut-on réconcilier morale et dissuasion nucléaire ?

« Quiconque aujourd’hui réfléchit sur les guerres et la stratégie élève une barrière entre son intelligence et son humanité », écrivait Raymond Aron en 1976, dans Penser la guerre, Clausewitz, indiquant que toute tentative de concilier morale et dissuasion était impossible1. Non sans raison. Les 6 et 9 août 1945, l’humanité comprend qu’elle dispose des moyens de sa destruction, créant une rupture dans l’histoire. Dans les mois qui suivent, se développent

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Nicolas Roche

Nicolas Roche

Archiviste paléographe et directeur du Centre interdisciplinaire d’études sur le nucléaire et la stratégie à l’École normale supérieure (Ulm). Est par ailleurs diplomate et a exercé diverses fonctions au ministère des Affaires étrangères, au ministère de la Défense et au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Il s’exprime ici à titre strictement personnel.

Hubert Tardy-Joubert

Hubert Tardy-Joubert

Agrégé de philosophie et ancien élève de l’École normale supérieure. Membre du Centre interdisciplinaire d’études sur le nucléaire et la stratégie. A enseigné dans différentes institutions universitaires et a également travaillé au ministère de la Défense et au ministère des Affaires étrangères. Il s’exprime ici à titre strictement personnel.