La nature paradoxale de l’œuvre de Soljénitsyne

Avoir traduit Le Premier Cercle ne suffit pas à faire de moi un spécialiste de Soljénitsyne. La découverte de cet inconnu en novembre 1962 m’avait stupéfié. Une journée d’Ivan Denissovitch éditée par la revue Novy Mir surprenait autant par la hardiesse de son contenu que par la nouveauté inouïe de sa forme, aussi dénudée et coupante que les barbelés enfermant le monde qui y est décrit. Je rendais alors justice à la prédiction de Camus. En janvier 1958, je lui avais a

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Louis Martinez

Louis Martinez

Louis Martinez. — A enseigné la littérature russe à l’université de Provence jusqu’en 1996. A traduit de nombreux auteurs russes et des dissidents soviétiques de ses amis (Saltykov-Chtchedrine, Pasternak, Siniavski, Soljénitsyne, Platonov, Pouchkine, Mandelstam, Akhmatova, Lev Kopelev et Vladimir Boukovski). A publié chez Fayard trois romans sur la fin de l’Algérie coloniale : Denise ou le corps étranger (2002) ; Le Temps du silure (2002) ; La Dernière Marche (2004) et un récit fantastique, L’Intempérie (Fayard, 2006).