C’était une île dans une vie lugubre ; une île chaude, douillette, bercée par les alizés de l’infini. Dès mon retour de l’école, le cœur percé de mauvaises notes et lourd d’humiliations, ma mère m’installait en face d’elle, près d’un radiateur, assise sur un fauteuil Jacob en velours cramoisi, armée de son tricot aux grandes aiguilles avec lesquelles elle confectionnait pour moi ces pull over flasques et informes que d’avance je détes
Je demandais aux livres : « Comment fait-on pour vivre, pour aimer, pour être heureux ? »
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