Une vie avec Proust Le parcours de Bernard de Fallois est, à plusieurs titres, plus original que celui d’un classique universitaire. Souhaitant au sortir de l’agrégation des lettres préparer une thèse sur Proust, le voilà introduit auprès de Suzy Mante-Proust, nièce de l’écrivain, chez qui il va entièrement répertorier et classer les considérables archives de son auteur, mort seulement trente ans auparavant, en 1922. En même temps que ledit auteur est en train de devenir le p
Fallois et Proust

Chaque écrivain monumental suscite dans son sillage un petit nombre de serviteurs qui accomplissent eux-mêmes un labeur monumental. Saint-Simon suscita Yves Coirault (1919-2001), Voltaire suscita Theodore Besterman (1904-1976), George Sand eut son Georges Lubin (1904-2000), Baudelaire ses Eugène (1827-1892) et Jacques (1874-1952) Crépet.
À côté de Philip Kolb (1907-1992), qui consacra une soixantaine d’années à réunir la correspondance de Proust, et de Jean-Yves Tadié (né en 1936), chercheur pionnier, éditeur et biographe de l’écrivain, Bernard de Fallois (1926-2018) laisse un nom inséparable de la postérité, de la destinée littéraires de l’auteur de la Recherche. À l’occasion de la parution de ses Écrits sur Proust, qui viennent d’être recueillis aux éditions Classiques Garnier (2024, 516 p.), Luc Fraisse, qui en a établi l’édition, retrace le parcours proustien de ce grand passeur de culture.
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