Relire Simon Leys

L’année 1979 voit l’écrasement par la force du « printemps de Pékin », mouvement populaire réclamant l’instauration en Chine de la « cinquième modernisation », c’est-à-dire de la démocratie. Simon Leys traduit et présente un texte de Wei Jingsheng affiché sur le « mur de la démocratie », qui explique pourquoi celle-ci est nécessaire au peuple chinois.

Simon Leys s’interroge sur le devenir de la mémoire nationale chinoise par rapport à la dictature maoïste.

Qui était Charles-Joseph Lamoral, plus connu sous le nom de Charles Joseph de Ligne ?
Simon Leys évoque la personnalité de ce grand maréchal et diplomate belge dont l’existence fut dominée par deux passions : la guerre et les femmes.

Simon Leys présente et commente les écrits de Roland Barthes consignés dans un carnet lors de son séjour en Chine en 1974, durant la Révolution culturelle.

Élitisme, manque de ressources matérielles et financières : Simon Leys aborde les enjeux auxquels doit faire face l’Université, dont l’actualité, près de vingt-cinq ans après la publication de ce texte, est criante.

À partir d’anecdotes nombreuses et de ses lectures de Jean-Paul Sartre, Simon Leys dessine les contours de la notion d’irresponsabilité.

Simon Leys consacre quelques pages de son recueil Protée et autres essais à André Gide. Comment ce dernier essayait-il de concilier « la splendeur de son intelligence » avec « la lugubre tyrannie de ses obsessions », soit sa pédérastie ?

À l’occasion de la réédition des essais sur la Chine de Simon Leys, Commentaire reproduit l’avant-propos de l’auteur. Après dix-huit ans de captivité, quel discours le dissident Wei Jingsheng, tout juste sorti de prison, porte-t-il sur la Chine ?

Insoluble débat que celui qui opposa et oppose toujours les tenants et les pourfendeurs d’une critique des textes à l’aune de la biographie de leur auteur. Simon Leys s’inscrivait dans ce dernier groupe, et prononçait en 1992 son discours de réception à l’Académie royale de langue et de littérature belges sur Georges Simenon. Comment l’analyse de l’œuvre de ce génie du roman constitue-t-il selon lui un plaidoyer en faveur de ce que Proust nommait le « moi intérieur » de tout homme ?

L’œil du visiteur européen débarquant en Chine est frappé, et bien souvent déçu : pas un monument, pas un tableau ancien à photographier ! Simon Leys s’interroge sur l’ambivalence du rapport des Chinois à leur passé et commente la conciliation entre leur dédain pour les traces matérielles de l’histoire avec la grande importance qu’ils accordent à l’héritage spirituel de leur civilisation, la plus ancienne du monde.

Simon Leys brosse un portrait de l’homme et de l’écrivain que fut Eric Blair, alias Georges Orwell. Comment, grâce à sa simplicité et à son engagement socialiste, conjugués à sa « haine du
politique », en vint-il à rédiger 1984, et à devenir ainsi « le prophète majeur de son siècle » ?