Correspondance d’Alexis de Tocqueville et François Buloz
n° 169 – printemps 2020

François Buloz voulut compter Alexis de Tocqueville parmi les auteurs de sa Revue des deux mondes. Et jamais Tocqueville n'écrivit pour elle. Leur dialogue épistolaire, demeuré en grande partie inédit, témoigne de cette collaboration inaboutie. Après une ultime relance de son correspondant, Tocqueville mit un terme à leur dialogue en formulant un aveu d'impuissance dans sa lettre du 19 octobre 1857, la dernière conservée : « Je ne sais qu'écrire et comment écrire, en fait d'article de revue et comme morceau détaché propre à être placé de cette manière. Cet aveu parfaitement sincère vous montrera du moins que ce n'est point la mauvaise volonté qui me retint. » H. R. [Lire l’article]
L’engrenage révolutionnaire en 1848
n° 163 – automne 2018

L'historien est impuissant à recenser les causes d'une révolution, et plus encore à les articuler ; il doit se garder, nous rappellent François Bluche et Stéphane Rials, de « verser dans une forme d'animisme idéaliste, paradoxalement si présent dans une certaine historiographie marxiste, qui semble souvent dessiner le jeu théâtral de forces idéelles ». Les diverses crises auxquelles la monarchie orléaniste faisait face depuis plus d'une année ne créaient pas la nécessité des journées de Février mais seulement leur possibilité. La révolution, parisienne une fois de plus, résulta de l'enchaînement fatal de micro-événements. H. R. [Lire l’article]
Charles de Rémusat, « penseur » de la Révolution française
n° 122 – été 2008

De Charles de Rémusat, les Mémoires sont bien connus des historiens du xixe siècle. Mais son œuvre demeure encore trop négligée. Elle mérite pourtant un autre sort. Pierre Rosanvallon a été l'un des premiers à nous convier à une redécouverte. Dario Roldan, chercheur argentin, a consacré au théoricien politique une thèse préparée sous la direction de François Furet. Nous avons voulu rappeler ses travaux d'historien, en reprenant la réflexion que cet homme, si brillamment et diversement doué, développa toute son existence durant sur la Révolution française, et en examinant sa tentative de résolution de l'énigme de la France postrévolutionnaire, car il s'impose comme l'un des penseurs libéraux de la Révolution. H. R. [Lire gratuitement l’article]
Une Constitution à l’épreuve d’une révolution
n° 121 – printemps 2008

Hervé Robert publie un nouvel ouvrage, recueil d'articles sur la famille d'Orléans et l'Orléanisme, intitulé Les Princes d'Orléans. Une famille en politique au xixe siècle. En voici quelques bonnes feuilles qui concernent la Charte de 1814 à l'épreuve de la révolution de 1830. [Lire l’article]
Magistrature
n° 121 – printemps 2008

Durant les trente ans qui se sont écoulés depuis la création de Commentaire, la magistrature française a connu de puissantes et profondes mutations. Il serait difficile d'en donner ici un panorama complet, mais il est, du moins, intéressant d'en dégager les lignes de force pour mieux comprendre les lourds enjeux judiciaires de ce début de siècle. H. R. [Lire gratuitement l’article]
Le bicentenaire de la naissance d’Hector Berlioz
n° 106 – été 2004

Le xixe siècle français compte de nombreux épistoliers de premier ordre : Balzac, Hugo, Mérimée, Michelet, Proust, Sainte-Beuve, George Sand... Hector Berlioz fut lui aussi un admirable prosateur. Pour s'en convaincre, ouvrons sa Correspondance générale. H. R. [Lire l’article]
Redécouverte d’un historien singulier : Daniel Halévy
n° 75 – automne 1996

Notre époque, lassée des maîtres à penser et autres idéologues, redécouvre Daniel Halévy. Le temps du purgatoire intellectuel s'achève donc pour lui trente ans après sa disparition. Son œuvre, multiple et variée, trop longtemps mésestimée, apparaît dans toute sa lumineuse richesse. Son successeur à l'Académie des sciences morales et politiques, Victor-Lucien Tapié, ne s'y était pas trompé : « Trop subtile et trop profonde pour avoir connu, de son temps, les engouements et ce qu'on appelle le grand succès, l'œuvre est capable de survivre à de nombreux changements encore et d'y maintenir sa durable efficacité. » H. R. [Lire l’article]
Histoire du vandalisme français
n° 70 – été 1995

À l’initiative de Michel Fleury, vice-président de la Commission du vieux Paris, et de Guy-Michel Leproux, la collection « Bouquins » restitue opportunément un classique de l'histoire de l'art publié en 1958. Dans son Histoire du vandalisme, Louis Réau dénombre les monuments abolis de notre pays depuis le Haut Moyen Âge jusqu'au xxe siècle ; mieux, il tente de leur redonner forme et perspective par une minutieuse description littéraire. On se plaît à rêver après de grandes œuvres architecturales disparues, l'abbaye carolingienne de Saint-Riquier, le château de Mehun-sur-Yèvre construit pour Jean de Berry, le château Trompette de Bordeaux, la chapelle de la Sainte-Chandelle à Arras… H. R. [Lire l’article]
Louis-Philippe constitutionnaliste
n° 63 – automne 1993

On doit aux éditions Plon de nous avoir donné les Mémoires de Louis-Philippe à l'occasion du deuxième centenaire de sa naissance ; comment ne pas s'étonner, et déplorer, que ses Souvenirs de 1814 aient été délaissés. Dans ce texte tardif apparaissent, ce que le roi qualifie de « longue digression », quelques pages conquises sur le récit chronologique où il s'abandonne à la réflexion politique et à l'analyse juridique. De tels développements sont trop rares sous sa plume de mémorialiste pour qu'ils échappent à l'attention de l'historien des idées politiques et demeurent dans l'ombre. H. R. [Lire l’article]