La démocratie dans l'Amérique de Trump
Harvey Mansfield
N°168/Hiver 2019
Une conférence à laquelle j'ai participé au château d'Alexis de Tocqueville en Normandie m'a amené à confronter Tocqueville à Donald Trump. Étant Américain, je ne voyais pas comment je pouvais venir en Europe sans parler du dernier Président que l'Amérique s'est choisi. Ayant étudié, enseigné et traduit le grand écrivain Français qui, de tous les penseurs du monde, est celui qui a le mieux compris l'Amérique, je ne pouvais manquer, me trouvant dans sa maison, de le saluer comme il convient et de lui demander conseil. [Lire l'article]
Si c'est Trump contre Warren, que faire ?
David Brooks
N° 168/Hiver 2019
Ce texte est une note à l'intention des orphelins politiques. Elle est destinée à ceux d'entre nous qui ne pourraient jamais soutenir Donald Trump, mais qui pensent que le Parti démocrate emmené par l'escouade Bernie-Warren vire trop à l'extrême gauche. Cette note tourne autour de la question suivante : que diable sommes-nous censés faire si la campagne présidentielle s'avère opposer Donald Trump à Elizabeth Warren ? [Lire l'article]
Trump, disciple de Sun Tzu
Armand Laferrère
N°168/Hiver 2019
Armand Laferrère propose une interprétation originale de la politique du président Trump et il y trouve une rationalité qui échappe à la plupart des observateurs, y compris à ceux qui animent Commentaire. Nous verrons si les électeurs américains puis le tribunal de l'histoire donnent raison à cette interprétation, qui n'efface pas les raisons que l'on peut avoir, comme Américain ou comme Européen, de ne pas approuver cette politique. Dont on s'accordera à considérer qu'elle est mystérieuse et de ce fait ouvert à plusieurs interprétations. [Lire l'article]
Que reste-t-il du rêve américain ?
Lauric Henneton
N°161/Printemps 2018
L'élection de Donald Trump a jeté une lumière nouvelle sur une question essentielle : le rêve américain est-il toujours ce qu'il était ? Derrière le slogan Make America Great Again se cachent le diagnostic du déclin des États-Unis et l'espoir de la reconquête d'une grandeur prétendument perdue. Cette tension entre optimisme et pessimisme, entre le dynamisme du pionnier et la peur de l'effondrement, traverse l'histoire américaine et en constitue même la colonne vertébrale. [Lire l'article]
Un président sans qualités
Gérard Karsenty
N°161/Printemps 2018
L’évolution d'un pays est faite d'épiphénomènes qui accaparent l'attention de tous et de courants de fond qui, à l'abri des regards, sans bruit, lentement, transforment le pays en profondeur mais ne deviennent apparents que lorsque leur travail est terminé. Comme le disait Marx : « Les hommes font leur histoire mais ne savent pas l'histoire qu'ils font. » Je ne prétends pas connaître la nature des courants profonds qui ont ou n'ont pas changé les États-Unis depuis quarante ans. Je ne sais pas si les présidences de George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump ont influencé en profondeur l'Amérique ou tomberont dans les oubliettes de l'histoire. Ce que je sais, ce que tout le monde sait, en revanche, c'est que, par leur nature et par leur style, la campagne électorale et maintenant la présidence de Donald Trump constituent une rupture dans l'histoire politique américaine et en cela peuvent être des événements de portée historique. [Lire l'article]
La virilité vulgaire de Donald Trump
Harvey Mansfield
N°161/Printemps 2018
Dans cet examen de Donald Trump, Harvey Mansfield offre une puissante réflexion sur un homme plus démotique que démocrate, et par là même il montre la fragilité des institutions démocratiques face à une nouvelle forme de démagogie. [Lire gratuitement l'article]
Notre malheureux xxie siècle ?
Nicholas N. Eberstadt
N°159/Automne 2017
Les choses vont mal en Amérique depuis le début du xxie siècle. Le travail, le revenu, la santé, la mobilité sociale, tout se détériore et montre que les États-Unis sont entrés dans une ère de détresse. C'est la thèse pessimiste qu'avance et démontre Nicholas Eberstadt qui est aussi l'auteur d'un ouvrage remarqué : Men without Work: America's Invisible Crisis (Templeton Press, 2016). [Lire l'article]
Trump, le catalyseur
Armand Laferrère
N°159/Automne 2017
Depuis son élection, Donald Trump suscite des déferlements de rage de la part de l'opposition américaine et dans l'opinion européenne. Cet assaut de critiques traduit, pour une part, les faiblesses réelles du nouveau président. Mais il est aussi révélateur de l'incapacité qu'éprouve l'opposition à Trump à apporter une réfutation politiquement porteuse de son programme. Trump, en tacticien consommé, a su catalyser la rage de ses adversaires pour les pousser à aller trop loin et y trouver un bénéfice politique. [Lire l'article]
Trump : le président d'une génération perdue
Guiseppe Sacco
N°158/Été 2017
Les valeurs fondatrices de l'Amérique, selon une récente et solennelle formulation, émise, paradoxalement, par une Chancelière allemande, seraient « le respect de la loi et de la dignité de chaque individu, indépendamment de son origine, de la couleur de sa peau, de sa religion, de son genre, de son orientation sexuelle ou de ses idées politiques ». Aucune mention n'est faite d'une garantie contre la discrimination pour l'âge. Et pourtant de là vient la tragédie dont a été victime une génération entière d'Américains, la génération qui est à l'origine du succès de Donald Trump, et de l'énorme secousse que l'Amérique vient de donner à la globalisation, et au système mondial dont les États-Unis ont, jusqu'ici, été le centre et le moteur. [Lire l'article]
Les options stratégiques de Trump : continuité, solitude ou réalisme
Adam Garfinkle
N°158/Été 2017
La politique étrangère de Donald Trump reste mystérieuse. Trois voies sont possibles : poursuivre la politique menée depuis 1947, choisir une politique plus solitaire ou bien encore prendre froidement le monde tel qu'il est et adopter une politique totalement réaliste. [Lire l'article]
Henry Kissinger, Theodore Roosevelt et l'ordre mondial selon Trump
Niall Ferguson
N°158/Été 2017
Quatre mois après l'investiture de Donald Trump comme 45e président des États-Unis, nous n'avons aucune certitude sur la direction que prendra sa politique étrangère ; on a en revanche beaucoup spéculé – généralement de manière alarmiste – sur ce qu'a dit Trump dans ses discours et ses interviews. Pourtant, très rares sont les Présidents qui fondent leur politique étrangère uniquement sur leur rhétorique de campagne. Très rares sont ceux qui rompent complètement avec les politiques de leurs prédécesseurs. En effet, très rares sont ceux dont on peut dire qu'ils ont en pratique quelque chose d'aussi cohérent qu'une doctrine de politique étrangère, moins encore une grande stratégie. Dans ce contexte, c'est une bonne chose que Henry Kissinger, le penseur stratégique et praticien vivant le plus respecté de la nation, ait déjà rendu publiques certaines de ses vues. [Lire l'article]
Les primaires aux États-Unis
Pierre Martin
N°155/Automne 2016
Les primaires républicaines et démocrates, avec la victoire de Donald Trump et la percée de Bernis Sanders, ont marqué une très forte contestation des élites politiques. Lors de l’élection de novembre, face à la candidate démocrate expérimentée Hillary Clinton, ex-première dame et ancienne secrétaire d’État, le très controversé Donald Trump va s’efforcer d’incarner la révolte contre l’establishment. [Lire l'article]