La campagne électorale de 2012 a donné l'occasion au Président Obama de présenter le sauvetage de l'industrie automobile américaine, entamé quatre années auparavant, comme un grand succès (le vice-Président Joe Biden ne lança-t-il pas comme preuve de la réussite de la restructuration : « Ben Laden est mort et General Motors est vivant » ?). Ce qui a laissé croire, particulièrement en France, que des nationalisations temporaires peuvent résoudre les problèmes des sites de production non rentables.Que la restructuration d'une firme proche de la liquidation l'ait rapidement rendue profitable serait la preuve de la réussite de l'opération. Le bilan de cette dernière, que ce soit du point de vue de sa main-d'œuvre, des contribuables ou des firmes concurrentes, est cependant beaucoup plus nuancé. F. A.
La crise de l'industrie automobileAvant de montrer les véritables résultats de la restructuration, commençons par rappeler les événements qui ont conduit la General Motors Corportion (GM) au bord de la faillite un demi-siècle après avoir brillé au firmament des firmes américaines1. La crise de l'énergie des années...