Raymond Boudon, avant de disparaître, regrettait que Commentaire ne publie pas davantage d'articles sur les modes qui, parfois, envahissent, avec la complicité du petit peuple médiatique, l'austère domaine des sciences. L'article qui suit répond à son vœu. Lucien Karhausen reprend les travaux d'un sociologue adonné à la « science de la science », travaux dans lesquels il voit tout simplement une trahison ou une incompréhension de la science. Il s'agit de Bruno Latour dont les théories sont développées dans les ouvrages suivants : La Science en action (trad. de l'anglais, La Découverte, 1989, 450 pages) ; Petites Leçons de sociologie des sciences (Seuil, 1993, rééd. 2007, 253 pages) ; La Vie de laboratoire. La production des faits scientifiques (avec Steve Woolgar, traduit de l'anglais, La Découverte, 1996, 308 pages) et L'Espoir de Pandore. Pour une version réaliste de l'activité scientifique (traduit de l'anglais, La Découverte, 2001, 347 pages.)
Sur une prétendue science de la science Latour analyse en sociologue la manière dont travaillent les scientifiques dans un laboratoire ; son approche est si superficielle qu'elle ne fait qu'effleurer sans comprendre. Au départ d'un staccato de données d...