Notre ami Michel Zink, qui appartient à notre conseil de rédaction, a été élu à l'Académie française. Il succède à René Girard et il occupe donc « le 37e fauteuil qui fut successivement celui du cardinal Tisserant, du cardinal Daniélou, du R. P. Carré, et dont, si l'on remonte le cours des âges, le deuxième occupant fut Bossuet ».Selon la tradition, Michel Zink, le jeudi 18 octobre, a prononcé l'éloge de son prédécesseur. Il a bien voulu, et nous l'en remercions vivement, nous autoriser à publier cet éloge qui concerne une œuvre importante de notre époque dont il a souvent été question dans notre revue.
Laboureur d'un sillon creusé toute une vie, penseur d'une théorie offrant peu de prise au doute, René Girard intimide. Réduit à ses grandes lignes, son parcours ne paraît pas incompatible avec une certaine rigidité, que semblent confirmer ses traits burinés, sa brosse militaire, sa mâchoire proéminente et ses...