Ajouter au panier Acheter des crédits

Les Français et la dissolution sous la Ve République

Frédéric Micheau

N° 181 Printemps 2023

Article


Arme de dissuasion massive confiée au président de la République par l'article 12 de la Constitution, la dissolution de l'Assemblée nationale a été prononcée par trois chefs de l'État sur huit : Charles de Gaulle (en 1962 et 1968), François Mitterrand (en 1981 et en 1988) et Jacques Chirac (en 1997).

Plus d'un quart de siècle s'est écoulé depuis la dernière dissolution, ce qui constitue la période la plus longue de la Ve République sans que le mandat des députés ne soit abrégé par une décision présidentielle. La persistance de cette situation, liée autant au retour de flamme de la décision chiraquienne de 1997 qu'au passage au quinquennat qui a aligné les mandats du Président et des députés, est sujette à de multiples conjectures depuis que les dernières élections législatives de juin 2022 ont accouché d'une majorité relative pour la coalition politique soutenant Emmanuel Macron.

Les données d'opinion, historiques et actuelles, permettent d'éclairer la façon dont les Français appréhendent cet acte politique majeur. Quels jugements ont-ils porté sur les cinq dissolutions survenues depuis 1958 ? Des traits communs peuvent-ils s'en dégager ? Comment l'usage de la dissolution pour le quinquennat qui s'ouvre est-il envisagé ?

Fr. M.

1962 : la riposte victorieuse Sous la IIIe République, le droit de dissolution est resté inusité après la crise institutionnelle du 16 mai 1877. Il figure dans la Constitution de la IVe République, mais son usage est trè...

Pour lire la suite, achetez l'article : Ajouter au panier Acheter des crédits