Ajouter au panier Acheter des crédits

Lecteurs de Proust

Bernard de Fallois

N° 162 Été 2018

Article


Comme on sait, Bernard de Fallois a étudié, édité, préfacé, commenté, expliqué Proust. On va enfin publier à la rentrée la série des préfaces qu'il avait rédigées, sans les signer, pour les différents livres de La Recherche, dans l'édition de France Loisirs. Il n'existe sans doute pas de meilleure introduction, pour de jeunes lecteurs souvent intimidés par cette œuvre majeure. Depuis quinze ans, je le suppliais de le faire. Il riait en disant que c'était trop élémentaire et que Proust appartenait désormais aux savants. Depuis deux ans, il ne repoussait plus l'idée : « peut-être, nous verrons… ». Il faudra certainement éditer l'ensemble de ses écrits parus ou inédits sur Proust, mais aussi ses autres essais de littérature : à propos de Berl, Brasillach, Jouhandeau, Pagnol, Simenon, entre autres. Pour donner l'exemple aux éditeurs, voici deux écrits sur la littérature et un sur le cinéma. Le premier, cela s'imposait, est sur Proust : comment a-t-on lu Proust, comment doit-on le lire et le relire ? Dans notre prochain numéro nous reviendrons sur son écrivain de prédilection et nous publierons un long texte inédit sur « Proust avant La Recherche  ». Le second traite d'un auteur mineur : Françoise Sagan. Proust a paru dans l'indifférence générale, ses livres se sont très peu vendus et seuls deux critiques ont immédiatement perçu son génie. Françoise Sagan fut encensée et connut d'immenses tirages. À la demande de Jean Paulhan, Fallois rédigea l'article que l'on va lire et qui explique la renommée encore persistante de cette écrivaine. Enfin, comme il a publié une centaine d'articles sur le cinéma, reprenons le plus célèbre, celui qu'il consacra à La Dolce Vita de Fellini et qui préfigura l'obtention pour ce film de la Palme d'or au Festival de Cannes.

J.-C. C.

Proust apprend beaucoup à ses lecteurs1. Que peuvent-ils nous apprendre sur lui ? Rien peut-être. L'audience d'un grand écrivain n'intéresse pas ordinairement le critique, et on le comprend. Il y voit une question secondaire, dont il parle en quelques lignes, s'il en a le temps...

Pour lire la suite, achetez l'article : Ajouter au panier Acheter des crédits