L'armée française ayant mis en fuite des groupes jihadistes conquérants, le Conseil de sécurité a lancé une « Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali » (MINUSMA). Le bilan des opérations onusiennes étant, dans l'ensemble, peu convaincant, on peut s'interroger sur les chances de cette nouvelle mission de paix. Or, point positif, il a été tenu compte des erreurs passées. La nouvelle mission est dotée de pouvoirs et de moyens appropriés. Cela suffira-t-il ? Beaucoup dépendra des responsables locaux, de leur sens de l'intérêt général et de l'adresse de la Communauté internationale – en fait quatre acteurs principaux : ONU, France, Union européenne, États-Unis, qui sont très attachés à leur liberté d'action. Enfin, autre question, le Mali est-il bien la seule cible ? G.-M. C.
Le 11 janvier 2013, à la demande du président intérimaire du Mali, la France a lancé une opération militaire baptisée « Serval » pour stopper une colonne de jihadistes qui se dirigeait sur Bamako1. Quatre mois après, les objectifs militaires étaient atteints. Les partisans d'un islam radical ont abandonné les villes...