Cet article est issu du colloque « Charles de Montalembert, les combats d'un catholique pour la liberté », tenu à Paris le 6 novembre 2010 à l'occasion du deuxième centenaire de la naissance de Charles de Montalembert (Actes du colloque à paraître en janvier 2012 aux Éditions du CNRS). Montalembert avait pris ses distances par rapport à l'intégrisme et au progressisme, pour lesquels Lamennais opéra tour à tour. Libéral et chrétien, il n'attribuait pas au peuple souverain la sacralité du pouvoir qui avait échappé au monarque. Il s'appuyait sur la distinction classique du temporel et du spirituel, il défendait la légitime autonomie de l'Église et de l'État.Sa tâche est à reprendre pour éviter des compromissions sur les principes et accepter les compromis qu'exige la vie politique. COMMENTAIRE
Dans un livre de combat intitulé La Décomposition du catholicisme, écrit en pleine tourmente soixante-huitarde de l'Église, le grand théologien qu'était le P. Louis Bouyer montra de manière frappante comment, depuis la Révolution, les catholiques avaient oscillé entre deux positions contraires en politique, qu'avait incarnées successivement...