Les catastrophes récentes conduisent à s'interroger sur l'opportunité d'accroître substantiellement la vigilance de la sphère publique (c'est-à-dire de l'État, des collectivités et des agences publiques, et d'autres) sur la prévision et la gestion des risques auxquels elle est exposée. Faut-il instituer une fonction d'analyse et de gestion de « risque public » ? Tout en sachant que la prévision est difficile, il est sans doute possible d'améliorer la prévention du risque, la réponse au risque ou sa gestion. Et passer ainsi du regret à la responsabilité.
L'activité de gestion des risques (le « risk management » selon l'expression américaine) comprend leur prévision, leur probabilité, l'évaluation de leur impact, et la mise en place des mesures nécessaires à leur prévention s'apparente à celle des augures de l'Empire romain qui, selon un humoriste du Ier...