On doit à Andrew Roberts, historien anglais, de magnifiques biographies, genre dans lequel ses compatriotes excellent, notamment, pour citer les dernières, son Napoleon the Great (2014) et plus encore son récent Churchill Walking with Destiny (2018) dont on souhaite une traduction rapide. Aussi sommes-nous heureux de publier l'allocution qu'il a prononcée au gala du New Criterion le 4 avril dernier en recevant de nos amis newyorkais l'Edmond Burke Award for Service to Culture and Society. Nous le faisons avec d'autant plus de plaisir, en ce moment pénible des relations entre le Royaume-Uni et l'Europe, que c'est l'occasion de redire notre admiration pour deux grands hommes, l'Irlandais Burke et l'Anglais Churchill, qui furent l'un et l'autre des serviteurs de la liberté et qui appartiennent au patrimoine de tous les Européens, continentaux ou insulaires. On verra qu'Andrew Roberts est un partisan résolu du Brexit. Son discours a été prononcé avant l'arrivée au pouvoir de Boris Johnson et nous imaginons qu'il approuve sa politique. Mais ce n'est pas ce qui importe. Au-delà de l'Union européenne, au-delà même de l'Europe géographique, il existe une Europe spirituelle à laquelle nul ne doute qu'Andrew Roberts appartienne, comme y appartiennent ces grands Britanniques qu'il admire. Nous remercions le New Criterion d'avoir bien voulu autoriser cette traduction.
Premières lectures Edmund Burke a été l'un de mes héros pendant quatre décennies. J'ai lu pour la première fois ses Réflexions sur la Révolution de France quand j'avais dix-huit ans, à bord...