Jean de Pange (1881-1957) a fréquenté au long de sa vie des milieux très divers, de tous bords, de droite et de gauche, nationaliste ou fédéraliste. Il fut historien et publiciste. Il a poursuivi deux idées : d'une part, celle du sacre et de l'onction royale, d'autre part celle de la tension entre la volonté générale et le principe des nationalités, qu'il traita en l'appliquant au cas germanique. Dans son esprit, ces travaux relevaient de la morale et de la politique autant que des sciences historiques. Ainsi, il a abordé, de manière critique, la politique française vis-à-vis de l'Alsace et de l'Allemagne au lendemain de la Grande Guerre. Il est surtout l'auteur d'un essai autobiographique écrit tout au long des années trente et d'un Journal en quatre tomes, qui court de 1927 jusqu'à 1939, auquel il faut ajouter ses années d'internement pendant la guerre sous le titre Mes prisons. Son journal des années d'après-guerre est resté, hélas, inédit. Son œuvre et sa personnalité, trop peu connues, méritent l'attention.
Jean de Pange (1881-1957) est issu d'une famille de la noblesse lorraine. Marié avec la sœur des grands physiciens Louis et Maurice de Broglie, il a fréquenté au cours de sa vie des milieux très divers, mondains, politiques et religieux, intellectuels, syndicalistes, de tous bords, de droite et...