Depuis les poèmes archaïques chinois jusqu'aux haïkus, la poésie orientale est beaucoup plus articulée sur le passage des saisons que la poésie occidentale. Même l'essayisme en Asie porte la marque des saisons. Dans la poésie japonaise la saison est le thème majeur ou, dit autrement, le fond et le signe indispensables. Dans la poésie chinoise la saison est un des principaux thèmes. Même le modernisme récent n'a pas rompu complètement avec cette règle tacite. Cette différence entre civilisations, oublions-là un moment. Est-ce qu'une saison et un lieu peuvent s'harmoniser à la perfection ou, au moins, s'accorder spécialement à notre goût ? Je devine dans cette question une incitation pour n'importe qui, mais pas n'importe quand. G. D.
Eté L'été spontanément évoque la chaleur et la sieste, l'ombre et l'immobilité. Vivre en partie la nuit quand la végétation émet ses parfums écrasés par la chaleur du jour. Et puisqu'il...