Avec la montée des incertitudes économiques, financières, politiques et géostratégiques, le débat sur le rôle des finances publiques est relancé. L'on s'interroge sur l'efficacité des politiques budgétaires actuelles et notamment sur la pertinence des stratégies de réduction des déficits publics et des dettes publiques. Plutôt que de rechercher coûte que coûte à poursuivre ces stratégies, ne faudrait-il pas s'inquiéter des signes de ralentissement qui s'accumulent, tirer parti des faibles taux d'intérêt et privilégier un soutien de la demande par les finances publiques ? Les trois articles qui suivent posent clairement les termes de ce débat et concluent que, si, en principe, une stratégie budgétaire pro-active se justifierait au vu des circonstances actuelles, il en va différemment, en pratique, en Europe et en France où les marges de manœuvre permettent difficilement de prendre des risques.
Durant la crise de la zone euro, il était clair que le niveau des dettes publiques constituait un facteur de fragilité économique et financière, qui ne laissait guère d'alternative aux mesures d'austérité adoptées à l'époque par les pays les plus endettés. Certaines voix se sont élevées pour...