Voilà quelques années, Antoine Antonini (1924-2014) nous avait communiqué l'article qui suit. Il avait écarté l'idée de le publier : « On ne s'intéresse plus à La Nouvelle Héloïse », m'avait-il dit. Oui, mais on s'intéresse toujours à Rousseau. Les éditions Champion viennent de publier une édition de ses œuvres complètes (vingt-quatre volumes sous la direction de R. Trousson et F. S. Eigeldinger), qui par sa qualité et son ampleur dépasse toutes les éditions précédentes, notamment par quatre volumes de la correspondance de Rousseau, mais aussi par une édition complètement renouvelée de La Nouvelle Héloïse (en raison des manuscrits nouveaux mis à jour). Aussi sommes-nous heureux de publier cet article pour que l'on revienne à Rousseau et pour que nos lecteurs admirent la claire perspicacité d'Antoine Antonini. J.-C. C.
Ce qui est intéressant dans La Nouvelle Héloïse, c'est que la réconciliation de l'amour et de la vertu, de la nature et de la raison, y est vécue d'une façon concrète, par Julie, mais surtout par Rousseau-Saint-Preux. Et l'on voit alors que cette conciliation...